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Points saillants de la performance du Canada

Chapitre 2.1

Performance économique du Canada

Pièces de monnaie empilées

Tour
d'horizon

Global economic performance
Long description

Croissance annuelle du PIB du Canada 1,9%

L'inflation au Canada en 2018: 2,3%

Taux de chômage annuel du Canada en 2018 est de 5,8%; le taux de chômage annuel le plus bas jamais enregistré depuis 1976

Global economic performance2
Long description
  Croissance du PIB par industrie, 2018
Industries productrices de biens 2.2
   Agriculture, foresterie, pêche et chasse 2.3
   Extraction minière, en carrière, pétrolière et gazière 4.7
   Services publics 0.6
   Construction 0.7
   Fabrication 2.7
  Croissance du PIB par industrie, 2018
Industries de services 2.0
   Commerce de gros 1.7
   Commerce de détail 0.9
   Transport et entreposage 3.0
   Industries culturelles et de l'information -0.2
   Finances et assurances 1.7
   Immobilier 1.6
   Services professionnels, scientifiques et techniques 3.3
   Éducation 3.0
   Soins de santé et aide sociale 2.9
   Hébergement et restauration 2.2
   Administration publique 2.4

Aperçu national

Après une expansion de 3 % en 2017, l’économie canadienne a connu une croissance plus modeste de 1,9 % en 2018. La consommation des ménages a été le principal moteur de la croissance, mais sa contribution est passée de 2,0 points de pourcentage en 2017 à 1,2 point de pourcentage en 2018. L’endettement élevé des ménages par rapport au revenu disponible a joué un rôle dans le ralentissement de la consommation des ménages. L’adoption de directives plus strictes en matière de financement hypothécaire a lourdement pesé sur le secteur du logement l’an dernier, alors que l’investissement dans la construction résidentielle a fléchi, contribuant négativement à la croissance. L’investissement non résidentiel des entreprises a fait une contribution positive à la croissance, mais celle-ci a été modeste, à 0,2 point de pourcentage. Le commerce, qui avait freiné la croissance en 2017, a apporté une contribution positive marginale à la croissance en 2018. Une accélération de la croissance des exportations réelles et une décélération des importations réelles se sont combinées pour rendre possible le redressement.

La production économique a augmenté de 1,5 % (désaisonnalisée au taux annuel) au premier trimestre de 2018, puis de 2,5 % au deuxième trimestre, avant de ralentir dans la seconde moitié de l’année (2,1 % au troisième trimestre et 0,3 % au quatrième trimestre). En raison du degré élevé d’incertitude qui règne sur la scène mondiale (Brexit, négociations entourant l’ALENA/ACEUM, différend tarifaire entre les États-Unis et la Chine, etc.), l’investissement non résidentiel des entreprises a été tiède, se soldant par un apport négatif à la croissance au cours des trois derniers trimestres de 2018.

Source : Statistique Canada, tableaux 36-10-0104-01 et 36-10-0128-01; consultée le 21 juin 2019

Longue description
  2016 2017 2018 _ T1 2018 T2 2018 T3 2018 T4 2018 T1 2019
Exportations ( Point) 0,449 0,36 0,996   1,102 3,642 0,271 0,084 -1,33
Investissement fixe des entreprises (Points de pourcentage) -0,919 0,443 0,128   0,282 -0,105 -1,487 -1,534 0,637
Consommation personnelle (Points de pourcentage) 1,246 2,041 1,155   0,72 1,059 0,762 0,545 1,96
Gouvernement (Points de pourcentage) 0,395 0,671 0,759   0,406 0,679 0,621 -0,033 0,793
Stocks (Points de pourcentage) -0,016 0,821 -0,265   0,028 -0,646 -1,157 1,273 0,729
Importations (Points de pourcentage) -0,059 -1,413 -0,927   -1,384 -2,068 3,205 0,224 -2,536
Croissance du PIB (pourcentage) 1,107 2,979 1,879   1,48 2,533 2,11 0,251 0,401

Comme pour la croissance économique, il y a eu un ralentissement de la croissance de l’emploi au Canada en 2018, avec une hausse de 241 000 emplois, comparativement aux 336 500 emplois créés en 2017. Malgré la baisse du taux de croissance de l’emploi, le taux de chômage a reculé en 2018 pour s’établir en moyenne à 5,8 %, le taux de chômage annuel le plus bas enregistré depuis 1976 (il a même atteint 5,6 % en novembre et décembre 2018, le plus faible taux mensuel jamais enregistré jusqu’à la fin de 2018).

Parallèlement, les salaires horaires moyens ont augmenté de 2,9 % en 2018, ce qui constitue le plus fort gain depuis 2012 (2,9 %), en réaction au resserrement du marché du travail.

Source : Statistique Canada, tableaux 14-10-0064-01 et 14-10-0327-01; consultée le 21 juin 2019

Longue description
  2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Croissance de l'emploi en milliers de personnes 256,7 217 253,1 111,1 144,4 133,3 336,5 241,1
Taux de chômage en % 7,5 7,3 7,1 6,9 6,9 7,0 6,3 5,8
Croissance du salaire horaire moyen en % 2,0 2,9 2,2 1,8 2,8 2,1 1,7 2,9

L’inflation, mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC), a atteint 2,3 % en 2018, le taux le plus élevé depuis 2011, mais demeurant néanmoins dans la fourchette cible d’inflation de 1 à 3 % fixée par la Banque du Canada. La catégorie des transports (4,7 %) a été la principale source d’augmentation des prix, dominée par les sous-catégories de l’essence (13 %) et du transport aérien (15 %).

Malgré ces hausses, les coûts de l’essence et de l’énergieFootnote 8 sont demeurés légèrement moins élevés qu’en 2014, une année record. En excluant l’énergie, l’IPC a progressé de 1,9 % l’an dernier.

Tableau 8 : Variation en pourcentage de l’indice des prix à la consommation (%)
  2016 2017 2018
Tous les articles 1,4 1,6 2,3
Aliments 1,5 0,1 1,8
Logement 1,6 1,7 2,0
Entretien des ménages 1,7 0,2 1,1
Vêtements et chaussures -0,2 -0,7 0,9
Transport 1,1 3,9 4,7
Essence -6,0 11,8 12,6
Transport aérien 4,0 6,8 15,3
Santé et soins personnels 1,4 1,7 1,3
Loisirs et éducation 1,7 2,4 1,1
Alcool et tabac 3,2 2,7 4,2
Tabulations spéciales - - -
Tous les articles sauf les aliments et l’énergie 1,9 1,6 1,9
Tous les articles sauf l’énergie 1,8 1,3 1,9
Énergie -3,0 5,3 6,7
Tous les biens 0,9 0,8 1,9
Tous les services 1,8 2,2 2,7

Source : Statistique Canada, tableau 18-10-0005-01; consultée le 21 juin 2019

Sur une base annuelle moyenne, le dollar canadien est demeuré relativement stable en 2018, marquant une hausse de 0,2 % par rapport à 2017.

Cependant, sur une base mensuelle moyenne, le dollar canadien est engagé dans une tendance à la baisse depuis septembre 2017.

Source : Banque du Canada; consultée le 21 juin 2019

Longue description
  US$ par CAN$ Taux de change nominal effectif du Canada
Janvier 2017 0,76 118,52
Février 2017 0,76 118,32
Mars 2017 0,75 115,36
Avril 2017 0,74 114,37
Mai 2017 0,73 112,62
Juin 2017 0,75 114,47
Juillet 2017 0,79 119,23
Août 2017 0,79 119,21
Septembre 2017 0,81 121,96
Octobre 2017 0,79 119,97
Novembre 2017 0,78 118,43
Decembre 2017 0,78 118,3
Janvier 2018 0,80 120,11
Février 2018 0,79 117,93
Mars 2018 0,77 114,71
Avril 2018 0,79 116,59
Mai 2018 0,78 117,13
Juin 2018 0,76 115,82
Juillet 2018 0,76 115,99
Août 2018 0,77 117,32
Septembre 2018 0,77 117,47
Octobre 2018 0,77 118,13
Novembre 2018 0,76 117,15
Decembre 2017 0,74 114,95
Janvier 2019 0,75 115,02
Février 2019 0,76 115,88
Mars 2019 0,75 114,59
Avril 2019 0,75 114,59
Mai 2019 0,74 114,49

Le prix du pétrole brut est un sujet d’intérêt pour l’économie canadienne, plus particulièrement l’écart de prix entre le WTI, qui est représentatif du prix du pétrole brut américain, et le Western Canadian Select (WCS), qui est représentatif du prix du pétrole brut canadien. Le WCS est plus lourd que le WTI et nécessite par conséquent un raffinage accru. De ce fait, le WCS se négocie à un prix inférieur au WTI. En règle générale, l’écart de prix se situe entre 10 $US et 20 $US le baril.

Cependant, en novembre 2018, l’écart de prix entre le WCS et le WTI a bondi à 45,93 $US le baril, ce qui est bien au-dessus de la moyenne historique, principalement en raison d’une offre excédentaire et du manque de capacité d’exportation résultant d’un goulet d’étranglement dans le secteur des transports. Dans le but de résoudre ces problèmes et de soutenir le prix du WCS, le gouvernement de l’Alberta a mis en place des mesures obligatoires de réduction de la production de pétrole brut et il a indiqué publiquement son intention d’acquérir des locomotives et des wagons pour le transport du pétrole brut.

Source : Gouvernement de l'Alberta, Economic Dashboard; consultée le 21 juin 2019

Longue description
Date WCS WTI Écart de prix
Août 2014 73,89 96,08 -22,19
Septembre 2014 74,35 93,03 -18,68
Octobre 2014 70,6 84,34 -13,74
Novembre 2014 62,87 75,81 -12,94
Decembre 2014 43,24 59,29 -16,05
Janvier 2015 30,43 47,22 -16,79
Février 2015 36,52 50,58 -14,06
Mars 2015 34,76 47,82 -13,06
Avril 2015 40,26 54,45 -14,19
Mai 2015 47,5 59,27 -11,77
Juin 2015 51,29 59,82 -8,53
Juillet 2015 43,49 50,9 -7,41
Août 2015 29,48 42,87 -13,39
Septembre 2015 26,5 45,48 -18,98
Octobre 2015 32,78 46,22 -13,44
Novembre 2015 27,78 42,44 -14,66
Decembre 2015 22,51 37,19 -14,68
Janvier 2016 17,88 31,68 -13,8
Février 2016 16,3 30,32 -14,02
Mars 2016 23,46 37,55 -14,09
Avril 2016 27,88 40,75 -12,87
Mai 2016 32,52 46,71 -14,19
Juin 2016 36,47 48,76 -12,29
Juillet 2016 32,8 44,65 -11,85
Août 2016 30,9 44,72 -13,82
Septembre 2016 30,62 45,18 -14,56
Octobre 2016 35,83 49,78 -13,95
Novembre 2016 31,89 45,66 -13,77
Decembre 2016 37,18 51,97 -14,79
Janvier 2017 37,19 52,5 -15,31
Février 2017 39,14 53,47 -14,33
Mars 2017 35,68 49,33 -13,65
Avril 2017 36,84 51,06 -14,22
Mai 2017 38,84 48,48 -9,64
Juin 2017 35,8 45,18 -9,38
Juillet 2017 36,37 46,63 -10,26
Août 2017 38,5 48,04 -9,54
Septembre 2017 39,93 49,82 -9,89
Octobre 2017 39,87 51,58 -11,71
Novembre 2017 45,52 56,64 -11,12
Decembre 2017 44,02 57,95 -13,93
Janvier 2018 42,53 63,55 -21,02
Février 2018 37,72 62,16 -24,44
Mars 2018 35,53 62,87 -27,34
Avril 2018 40,47 66,33 -25,86
Mai 2018 53,25 69,89 -16,64
Juin 2018 52,1 67,32 -15,22
Juillet 2018 52,83 70,74 -17,91
Août 2018 48,55 67,85 -19,3
Septembre 2018 40,37 70,07 -29,7
Octobre 2018 41,15 70,76 -29,61
Novembre 2018 11,03 56,96 -45,93
Decembre 2018 5,97 49,52 -43,55
Janvier 2019 34,3 51,38 -17,08
Février 2019 45,33 54,95 -9,62
Mars 2019 48,21 58,15 -9,94
Avril 2019 53,25 63,86 -10,61

Le niveau élevé d’endettement des ménages au Canada est un autre sujet d’actualité. Depuis la crise financière mondiale de 2009, les ménages canadiens se sont endettés davantage, portant le niveau de la dette des ménages à plus de 100 % du PIB en 2016 et 2017, les ménages canadiens n’ont pas suivi le mouvement et, en conséquence, le niveau d’endettement des ménages dépasse 100 % du PIB depuis le second trimestre de 2016. Alors que les ménages américains ont réduit leur endettement depuis la crise financière mondiale de 2009, ramenant le ratio de la dette des ménages au PIB à 78 % en 2017.

Un niveau d’endettement durablement élevé et croissant peut exercer des contraintes sur la consommation des ménages, qui est un moteur important de la croissance économique. Par contre, la vigueur persistante du marché du travail devrait atténuer en partie l’impact négatif de l’endettement des ménages.

Source : FMI, DataMapper; consultée le 24 juin 2019

Longue description
Date Canada États-Unis
2003 65 85
2004 68 89
2005 71 92
2006 74 96
2007 79 99
2008 82 96
2009 92 97
2010 92 92
2011 91 87
2012 93 84
2013 93 82
2014 93 80
2015 97 78
2016 101 78
2017 100 78

Aperçu de l’industrie

Les industries productrices de biens ont crû de 2,2 % en 2018, soit un peu plus rapidement que les industries de services (2,0 %). Du côté des biens, l’extraction de pétrole et de gaz a progressé de 7,1 % en 2018, et sa part du PIB est passée de 5,3 % à 5,5 %. La construction n’a avancé que de 0,7 %, ce qui reflète le ralentissement de l’activité dans le secteur de la construction de logements. Dans le secteur de la fabrication, les biens durables ont connu une croissance de 2,5 % en 2018, en dépit d’un recul de 1,4 % de la fabrication de véhicules automobiles et de pièces. La croissance de la fabrication de biens non durables a été plus robuste, à 2,9 %, mais le recul survenu dans la fabrication de produits du pétrole et du charbon a hypothéqué en partie la croissance de ce sous-secteur.

Dans le secteur des services, la croissance en 2018 a été stimulée par l’expansion des services professionnels, scientifiques et techniques (3,3 %), des services de transport et d’entreposage (3,0 %) et des services éducatifs (3,0 %). La progression des services immobiliers a ralenti pour s’établir à 1,6 % en 2018, après une croissance de 2,5 % un an plus tôt. Le secteur des technologies de l’information et des communications a continué de bien faire en 2018, affichant une croissance de 3,5 %, qui est toutefois légèrement inférieure au taux de 4,0 % enregistré en 2017.

Chaîne de montage de voitures
Tableau 9 : Croissance du PIB et part par industrie
  Croissance du PIB (%)
2016
Croissance du PIB (%)
2017
Croissance du PIB (%)
2018
Croissance du PIB (%)
2016
Part du PIB (%)
2017
Part du PIB (%)
2018
Industries productrices de biens -1,2 4,5 2,2 29,4 29,8 29,8
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 4,3 -0,2 2,3 2,1 2,1 2,1
Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction pétrolière et gazière -3,4 8,8 4,7 7,2 7,6 7,8
Extraction pétrolière et gazière 1,5 6,7 7,1 5,1 5,3 5,5
Services publics 1,2 3,4 0,6 2,2 2,2 2,2
Construction -4,4 4,4 0,7 7,3 7,4 7,3
Construction résidentielle 2,9 4,2 0,9 2,6 2,7 2,6
Fabrication 0,7 3,8 2,7 10,3 10,4 10,5
Fabrication de biens durables -0,8 4,0 2,5 5,5 5,6 5,6
Matériel de transport -0,2 -2,6 1,0 1,5 1,4 1,4
Véhicules à moteur et pièces 2,4 -2,8 -1,4 0,9 0,9 0,8
Fabrication de biens non durables 2,5 3,5 2,9 4,8 4,8 4,9
Pétrole et charbon -1,0 6,0 -3,0 0,6 0,6 0,6
Raffineries de pétrole -0,9 5,1 -3,2 0,5 0,6 0,5
Produits chimiques 5,1 0,2 3,6 1,1 1,1 1,1
Industries de services 2,0 2,8 2,0 70,5 70,2 70,1
Commerce de gros 0,9 5,9 1,7 5,2 5,3 5,3
Commerce de détail 3,0 5,9 0,9 5,1 5,2 5,2
Transport et entreposage 2,9 4,6 3,0 4,4 4,5 4,5
Industries culturelles et de l’information 0,9 1,3 -0,2 3,1 3,1 3,0
Finances et assurances 4,1 3,1 1,7 6,6 6,6 6,6
Immobilier 3,0 2,5 1,6 12,8 12,7 12,7
Services professionnels, scientifiques et techniques 0,2 2,6 3,3 5,7 5,6 5,7
Éducation 1,6 1,3 3,0 5,4 5,3 5,3
Soins de santé et aide sociale 2,3 1,9 2,9 7,0 6,9 7,0
Hébergement et restauration 3,1 3,8 2,2 2,2 2,3 2,3
Administration publique 1,3 1,9 2,4 6,7 6,6 6,7
Tabulations spéciales par industrie - - - - - -
Technologies de l’information et des communications 2,0 4,0 3,5 4,4 4,4 4,5
Énergie -1,1 7,3 2,8 8,9 9,2 9,3
Cannabis 0,7 -0,9 20,0 0,3 0,3 0,3

Source : Statistique Canada, tableau 36-10-0434-06; consultée le 24-06-2019

Globalement, l’emploi a augmenté de 1,3 % en 2018, avec une progression de 1,4 % dans les industries productrices de biens et de 1,3 % dans les industries de services. Du côté des biens, l’emploi dans les services publics a crû le plus rapidement (9,2 %), mais il ne représente toujours que 0,8 % de l’emploi total. De même, les services publics ont enregistré le salaire horaire moyen le plus élevé (41 $) et un bas taux de chômage sectoriel de 1,7 %. L’emploi dans les secteurs de la foresterie, de la pêche, de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz a progressé de 3,3 % en 2018, mais il demeure inférieur au sommet touché en 2014 (373 600 emplois); ce secteur affichait le taux de chômage le plus élevé et une hausse des salaires inférieure à la moyenne en dépit du fait qu’il est le deuxième secteur le mieux rémunéré en termes de salaire horaire moyen.

La croissance de l’emploi dans l’industrie manufacturière a été modeste, à 0,2 %, en 2018, mais le taux de chômage (3,6 %) et la croissance des salaires (3,3 %) y ont fait bonne figure. Du côté des services, le transport et l’entreposage ont mené la croissance de l’emploi avec un taux de 5,0 %, sous-tendant un bas taux de chômage de 3,3 %; cependant, la croissance des salaires était légèrement inférieure à la moyenne, à 2,7 %.

Tableau 10 : Information sur l’emploi et les salaires, par industrie, 2018
Industrie Emploi
Employés (milliers)
Emploi
Croissance (%)
Emploi
Part
Taux de chômage
(%)
Salaire horaire
Moyenne ($)
Salaire horaire
Croissance (%)
Industries productrices de biens 3 929 1,4 21,1 4,9 28,74 2,6
Agriculture 277 -0,8 1,5 4,0 19,59 8,3
Foresterie, pêche, extraction minière, exploitation en carrière, pétrole et gaz 341 3,3 1,8 6,8 38,46 1,3
Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction pétrolière et gazière 272 3,1 1,5 4,7 - -
Services publics 145 9,2 0,8 1,7 41,03 2,5
Construction 1 438 2,0 7,7 6,6 29,05 1,1
Fabrication 1 728 0,2 9,3 3,6 26,34 3,3
Biens durables 1 043 0,0 5,6 3,3 - -
Biens non durables 686 0,6 3,7 4,1 - -
Industries de services 14 729 1,3 78,9 3,2 26,44 3,0
Commerce de gros et de détail 2 795 -0,5 15,0 3,7 20,79 2,9
Commerce de gros 656 -2,5 3,5 2,6 - -
Commerce de détail 2 138 0,1 11,5 4,1 - -
Transport et entreposage 991 5,0 5,3 3,3 26,59 2,7
Finances, assurances et immobilier 1 174 0,2 6,3 1,8 31,08 3,6
Finances et assurances 829 -0,3 4,4 1,8 - -
Immobilier 345 1,5 1,8 2,1 - -
Services professionnels, scientifiques et techniques 1 467 1,2 7,9 2,5 33,56 1,9
Services aux entreprises, services pour les bâtiments et autres services de soutien 777 2,7 4,2 5,6 20,91 7,4
Éducation 1 325 3,1 7,1 3,4 33,4 2,0
Soins de santé et aide sociale 2 407 1,0 12,9 1,6 27,51 1,3
Information, culture et loisirs 787 -0,3 4,2 4,8 24,9 2,6
Hébergement et restauration 1 235 2,0 6,6 5,4 15,9 5,7
Autres services 803 2,8 4,3 2,9 23,42 4,6
Administration publique 969 0,8 5,2 2,1 36,4 3,3
Ensemble des industries 18 658 1,3 100,0 5,8 26,92 2,9

Source : Statistique Canada, tableaux 14-10-0064-01 et 14-10-0023-01; consultée le 24-06-2019

Aperçu des provinces et des territoires

Malgré le taux de chômage national le plus faible depuis 1976 (5,8 % en 2018), les disparités observées dans l’évolution régionale de l’emploi ont persisté en 2018. En dépit d’une solide croissance de l’emploi à l’Île-du-Prince-Édouard (3,1 %) et en Nouvelle-Écosse (1,5 %), les provinces de l’Atlantique ont continué d’afficher un taux de chômage élevé et persistant en 2018 : Terre-Neuve-et-Labrador (14 %), Île-du-Prince-Édouard (9,4 %), Nouvelle-Écosse (7,5 %) et Nouveau-Brunswick (8,0 %). Le taux de chômage au Québec a inscrit un creux historique de 5,5 %, malgré le ralentissement de la croissance de l’emploi (0,9 %). En outre, l’augmentation des salaires a été la plus forte parmi les provinces, à 3,2 %. Une croissance soutenue de l’emploi (1,6 %) a contribué à abaisser à 5,6 % le taux de chômage en Ontario, le niveau le plus bas depuis 1989, et à soutenir une hausse des salaires de 2,9 %.

En raison d’une faible croissance de l’emploi (0,6 %), le taux de chômage au Manitoba est passé de 5,4 % en 2017 à 6,0 % en 2018. La hausse des salaires dans cette province a été néanmoins solide, à 2,8 %. La croissance de l’emploi en Saskatchewan a été la deuxième plus faible parmi les provinces et les territoires, avec un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale. De même, le taux de chômage en Alberta a été plus élevé que la moyenne nationale. La province a cependant enregistré le deuxième plus haut taux de croissance de l’emploi parmi les provinces et les territoires, et elle offrait la rémunération hebdomadaire moyenne la plus élevée. À un taux de 4,7 %, le chômage en Colombie-Britannique est le plus bas au pays (et à son niveau le plus bas depuis 2008); en revanche, la province a le taux d’inflation le plus élevé de toutes les provinces et territoires.

Tableau 11 : Emploi et inflation au niveau des provinces et des territoires
Provinces et territoires Emploi
Employés (milliers)
Emploi
Croissance (%)
Taux de chômage (%) Gains hebdomadaires
Moyenne ($)
Gains hebdomadaires
Croissance (%)
Inflation (%)
Canada 18 658 1,3 5,8 1 001 2,6 2,3
Terre-Neuve-et-Labrador 225 0,5 13,8 1,038 0,3 1,6
Île-du-Prince-Édouard 76 3,1 9,4 841 2,3 2,3
Nouvelle-Écosse 456 1,5 7,5 871 1,2 2,2
Nouveau-Brunswick 354 0,3 8,0 911 2,8 2,1
Québec 4 262 0,9 5,5 932 3,2 1,7
Ontario 7 242 1,6 5,6 1 021 2,9 2,4
Manitoba 648 0,6 6,0 937 2,8 2,5
Saskatchewan 570 0,4 6,1 1 014 0,5 2,3
Alberta 2 331 1,9 6,6 1 148 1,7 2,4
Colombie-Britannique 2 494 1,1 4,7 969 2,7 2,7
Yukon 21 0,5 2,7 1 118 2,1 2,4
Territoires du Nord-Ouest 21 0,5 7,3 1 420 1,5 2,3
Nunavut 14 0,7 14,1 1 376 3,2 3,0

Source : Statistique Canada, tableaux 14-10-0090-01, 14-10-0204-01 et 18-10-0005-01; consultée le 24 juin 2019

Perspectives d’avenir

Conjointement au ralentissement de la croissance vers la fin de 2018, des indicateurs économiques prospectifs, tels que l’indice Ivey des gestionnaires en approvisionnement (PMI) et l’indicateur de l’Enquête sur les perspectives des entreprises de la Banque du Canada (EPE), font ressortir un assombrissement du climat économique chez les entreprises canadiennes. L’indice PMI, qui mesure la variation mensuelle du sentiment économique parmi un panel de gestionnaires en approvisionnement de toutes les régions du Canada, a suivi une tendance à la baisse pour s’établir à 50,6 en février 2019; cela signifie que les entreprises ayant une perspective positive demeurent plus nombreuses que les entreprises avec une perspective négative, mais l’écart s’est rétréciFootnote 9.

Au cours des derniers mois, l’indice PMI s’est légèrement amélioré pour atteindre 55,9 en mai 2019, mais les attentes au cours des cinq premiers mois de 2019 sont demeurées inférieures à celles de la même période l’an dernier. Un autre signe de la détérioration du climat des affaires ressort de l’indicateur EPE de la Banque du Canada, qui a reculé depuis le second semestre de 2018 et est passé d’un niveau positif à un niveau négatif. Les réponses à plusieurs questions de l’édition du printemps 2019 de l’EPE étaient inférieures aux moyennes historiques. La dernière édition de l’EPE (été 2019) laisse entrevoir une légère amélioration du climat des affaires, mais la faiblesse liée à l’industrie pétrolière dans l’Ouest canadien et les tensions commerciales dans le monde continuent d’assombrir les perspectives d’avenir.

Source : Ivey Business School; consultée le 24 juin 2019

Longue description
  Moyenne mobile sur 3 mois, désaisonnalisée
2017-06-01 59,3
2017-07-01 58,5
2017-08-01 59,3
2017-09-01 58,6
2017-10-01 59,9
2017-11-01 62,1
2017-12-01 62,4
2018-01-01 59,5
2018-02-01 58,4
2018-03-01 58,2
2018-04-01 63,6
2018-05-01 64,6
2018-06-01 65,7
2018-07-01 62,5
2018-08-01 62,3
2018-09-01 58,0
2018-10-01 58,0
2018-11-01 56,5
2018-12-01 59,6
2019-01-01 57,2
2019-02-01 55,0
2019-03-01 53,2
2019-04-01 53,6
2019-05-01 55,4

La morosité de la conjoncture économique a persisté jusqu’au début de 2019, mais la Banque du Canada s’attend à une reprise de l’activité plus tard en 2019, ce qui devrait se traduire par une croissance de l’économie de 1,2 % pour l’année. Les effets négatifs des faibles prix du pétrole, des changements apportés à la politique du logement et des hausses des taux d’emprunt au cours de 2017-2018 devraient s’estomper plus tard en 2019. La reprise de l’activité économique devrait se poursuivre jusqu’en 2020, soutenant une croissance de l’économie canadienne de 2,1 %.

Les tensions commerciales mondiales, par exemple entre les États-Unis et ses partenaires commerciaux, et les tensions entre les parties au Brexit sont une source de grande incertitude dans les prévisions économiques, car si elles devaient persister ou s’envenimer, ces tensions pourraient freiner la demande étrangère, perturber les chaînes de valeur mondiales, miner la confiance des entreprises et déprimer les prix des produits de base. Par contre, si ces tensions commerciales se résorbent, l’activité économique pourrait être plus forte que prévu.

Source : Banque du Canada, Enquête sur les perspectives des entreprises, printemps 2019; consultée le 28 juin 2019

Longue description
  Indicateur de l’Enquête sur les perspectives des entreprises
Janvier 2017 0,42
Avril 2017 2,59
Juillet 2017 0,71
Octobre 2017 2,43
Janvier 2018 1,91
Avril 2018 3,13
Juillet 2018 2,89
Octobre 2018 2,32
Janvier 2019 -0,65
Avril 2019 0,19
Deux femmes, deux hommes se serrant la main avec globe terrestre et vue panoramique sur une ville en arrière-plan

Performance commerciale du Canada

Une dame qui travaille à son ordinateur

Tour
d'horizon

Global economic performance
Long description
  Exportations canadiennes par industrie, 2018 Valeur (G$) Exportations canadiennes par industrie, 2018 Variation (%) Importations canadiennes par industrie, 2018 Valeur (G$) Importations canadiennes par industrie, 2018 Variation (%)
Biens        
Agroalimentaire et poisson 39.7 1.9 20.3 4.4
Énergie 111.1 14.8 38.1 14.2
Minerais et minéraux métalliques 19.3 19.7 14.4 16.1
Produits métalliques et minéraux 64.6 4.8 41.5 1.4
Produits chimiques, plastiques et caoutchouc 35.0 6.8 47.3 9.8
Foresterie, construction et emballage 47.2 7.8 26.9 5.6
Machines et matériel industriels 39.4 6.2 68.2 8.8
Matériel électrique et électronique 29.4 3.5 71.3 5.4
Véhicules à moteur et pièces 90.5 -3.0 113.8 0.2
Aéronefs et autre matériel de transport 25.8 12.7 23.8 13.8
Biens de consommation 66.6 5.7 121.4 4.9
Services        
Voyage 28.5 8.1 43.4 5.1
Transport 17.9 4.9 31.6 10.0
Services commerciaux 72.8 5.2 69.5 1.1
Services gouvernementaux 1.6 0.8 1.3 5.0
Global economic performance 2
Long description
  Exportations canadiennes par région, 2018 Valeur (G$) Exportations canadiennes par région, 2018 Variation (%) Importations canadiennes par région, 2018 Valeur (G$) Importations canadiennes par région, 2018 Variation (%)
Biens        
États-Unis 432.7 5.4 390.8 5.4
Union européenne 46.2 5.9 63.5 11.8
Chine 29.0 16.4 46.4 8.5
Japon 13.3 9.1 12.7 -6.3
Mexique 9.5 3.5 20.9 -1.9
Corée du Sud 6.1 9.7 8.3 12.0
Inde 4.4 -0.7 3.9 29.6
Reste du monde 43.9 13.0 60.7 4.0
Services        
Ensemble des pays 120.8 5.8 145.8 4.2
États-Unis 66.5 4.4 78.8 4.0
Union européenne 20.6 8.0 26.1 0.5
Japon 1.5 -3.8 2.6 9.8
Reste du monde 32.2 7.8 38.2 6.7

Aperçu du commerce du Canada

Le solde du compte courant du CanadaFootnote 10 a enregistré un déficit de 59 milliards de dollars en 2018. Ce montant était inférieur de 1,6 milliard de dollars au déficit de 2017. Cette baisse du déficit commercial est principalement due à un recul de 2,7 milliards de dollars du déficit du commerce des biens.

Toutefois, ces gains ont été partiellement compensés par le déficit du solde du compte des revenus et les mouvements sans direction de la balance du commerce des services.

Source : Statistique Canada, tableau 36-10-0014-01; consultée le 24 juin 2019

Longue description
Dates Solde du compte courant
(Milliards de $)
Solde des biens
(Milliards de $)
Solde des services
(Milliards de $)
Solde des revenus
(Milliards de $)
2014 -48 5 -24 -28
2015 -71 -25 -25 -20
2016 -65 -26 -24 -15
2017 -60 -25 -26 -10
2018 -59 -22 -25 -12

En 2018, les exportations de biens et services du Canada vers le monde ont augmenté de 6,2 % soit de 41 milliards de dollars, pour atteindre 706 milliards de dollars, tandis que les importations progressaient de 5,4 %, ou 39 milliards de dollars, à 753 milliards de dollars. Comme les exportations et les importations étaient en hausse, la valeur totale du commerce des biens et services a atteint le niveau record de 1,5 billion de dollars, soit 66 % du PIB.

Dans l’ensemble, les prix à l’exportation ont augmenté de 2,9 %, tandis que les prix à l’importation progressaient de 2,4 %; les termes de l’échange du CanadaFootnote 11 se sont donc améliorés pour la deuxième année de suite, à 94,5, un gain de 0,4 point de pourcentage sur l’année précédente.

Source : Statistique Canada, tableau 36-10-0104-01; consultée le 24 juin 2019

Longue description
  2014 2015 2016 2017 2018
Exportations de biens et services (in Milliards de $) 628,9 629,1 632,4 664,8 706,0
Importations de biens et services (in Milliards de $) 647,6 678,3 681,2 714,4 753,0

Commerce des biens

Les exportations de biens canadiensFootnote 12 ont poursuivi leur progression en 2018 avec une hausse de 6,5 % pour atteindre 585 milliards de dollars. Les prix à l’exportation ont augmenté de 2,2 % et les volumes d’exportation, de 4,1 %Footnote 13. Parallèlement, les importations de biens au Canada ont avancé de 5,8 %, à 607 milliards de dollars, tandis que les prix à l’importation et les volumes importés augmentaient de 2,4 % et 3,3 %, respectivement. En conséquence, le commerce total des biens a atteint la somme record de 1,2 billion de dollars. En outre, comme les exportations ont dépassé les importations en 2018, le déficit du commerce des biens du Canada a été réduit de 2,7 milliards de dollars pour s’établir à 22 milliards de dollars.

Exportations

Les exportations de biens canadiens ont augmenté pour la deuxième année consécutive en 2018, avec des gains dans tous les secteurs, sauf celui des véhicules automobiles et des pièces. Les exportations d’énergie ont progressé de 14 milliards de dollars, soit 15 %, pour atteindre 111 milliards de dollars, suivies des exportations de biens de consommation (+3,6 milliards de dollars) et des produits forestiers, des matériaux de construction et des produits d’emballage (+3,4 milliards de dollars).

Contrairement à l’année précédente, la croissance des exportations canadiennes s’est appuyée sur une augmentation des volumes plutôt que des prix à l’exportation, les volumes exportés ayant été 4,1 % plus élevés par rapport à une hausse des prix de 2,2 %. Des augmentations notables des volumes exportés ont été observées pour les minerais métalliques et les minéraux (+17 %), les aéronefs et autre matériel de transport (+12 %) et les produits énergétiques (+8,2 %).

Les exportations vers l’Union européenne ont augmenté légèrement (+5,9 %), mais les exportations vers les Pays-Bas et l’Italie étaient en forte expansion, de 51 % et 33 %, respectivement. Cependant, en raison du recul des exportations d’or, ces gains importants ont été partiellement compensés par la baisse des exportations vers le Royaume-Uni (-9,7 %).

Du côté des prix, les prix des produits forestiers, des matériaux de construction et des produits d’emballage ont augmenté de 9,7 %. Cependant, la hausse des prix de l’énergie a ralenti, passant de 22 % en 2017 à 6,2 % en 2018. Le pétrole brut, principal produit dans cette catégorie, a connu de fortes fluctuations de prix : son prix moyen a régulièrement augmenté au cours des cinq premiers mois de 2018, il a ensuite légèrement baissé jusqu’en octobre, puis a chuté brusquement en novembreFootnote 14. Les autres secteurs ayant connu de fortes hausses de prix sont les produits métalliques et minéraux (+5,9 %) et les produits chimiques, les plastiques et le caoutchouc (+5,4 %). Les exportations de véhicules automobiles et de pièces ont reculé de 2,8 milliards de dollars, soit 3,0 %, en 2018, en raison principalement d’une baisse de 3,1 % des prix à l’exportation.

Par destination, les exportations de biens aux États-Unis ont progressé de 5,4 %, soit 22 milliards de dollars, pour s’établir à 433 milliards de dollars en 2018. Toutefois, les exportations de biens vers les destinations autres que les États-Unis ont augmenté encore plus rapidement pour toucher 153 milliards de dollars, une avancée de 9,8 % (14 milliards de dollars). En conséquence, les exportations de biens du Canada ont continué de se diversifier hors des États-Unis. Parmi les principaux partenaires commerciaux du Canada autres que les États-Unis, la Chine est celui dont les exportations ont enregistré le taux de croissance le plus élevé (+16 %), suivie de la Corée du Sud (+9,7 %) et du Japon (+9,1 %). Les exportations de biens vers l’Union européenne ont augmenté légèrement (+5,9 %), mais les exportations vers les Pays-Bas et l’Italie étaient en forte expansion, de 51 % et 33 %, respectivement. Cependant, en raison du recul des exportations d’or, ces gains importants ont été partiellement compensés par la baisse des exportations vers le Royaume-Uni (-9,7 %).

Pont à double travée surplombant une voie navigable et des installations portuaires
Tableau 12 : Exportations de biens, 2018
  Valeur des exportations, 2018 (G$) Variation en valeur (%) Variation en volume (%) Variation de prix (%)
Total  585,3 6,5 4,1 2,2
Par produit        
Agroalimentaire et poisson 39,7 1,9 2,5 -0,7
Énergie 111,1 14,8 8,2 6,2
Minerais et minéraux métalliques 19,3 19,7 17,2 2,1
Produits métalliques et minéraux 64,6 4,8 -1,0 5,9
Produits chimiques, plastiques et caoutchouc 35,0 6,8 1,4 5,4
Foresterie, construction et emballage 47,2 7,8 -1,7 9,7
Machines et matériel industriels 39,4 6,2 4,9 1,2
Matériel électrique et électronique 29,4 3,5 3,5 0,1
Véhicules à moteur et pièces 90,5 -3,0 0,2 -3,1
Aéronefs et autre matériel de transport 25,8 12,7 11,8 0,8
Biens de consommation 66,6 5,7 4,2 1,4
Par région et pays        
États-Unis 432,7 5,4    
Union européenne 46,2 5,9    
Chine 29,0 16,4    
Japon 13,3 9,1    
Mexique 9,5 3,5    
Corée du Sud 6,1 9,7    
Inde 4,4 -0,7    
Reste du monde 43,9 13,0    

Source : Statistique Canada, tableaux 36-10-0020-01, 12-10-0126-01 et 36-10-0023-01; consultée le 24 juin 2019

Importations

Les importations de biens du Canada ont progressé de 5,8 %, ou 33 milliards de dollars, pour atteindre 607 milliards de dollars en 2018. Les importations étaient en hausse dans tous les secteurs, mais surtout ceux des minerais métalliques, des produits énergétiques et des aéronefs et autre matériel de transport, qui ont tous inscrit des taux de croissance à deux chiffres. Les volumes ont augmenté de 3,3 %, sous l’impulsion des minerais et minéraux métalliques (+13 %) et des aéronefs et autre matériel de transport (+12 %), tandis que les volumes de produits métalliques et minéraux exportés régressaient de 12 %. Parallèlement, les prix à l’importation augmentaient de 2,4 % en raison de la hausse des prix des produits métalliques et minéraux (+15 %) et des produits énergétiques (+11 %).

Au niveau régional, les importations en provenance des États-Unis ont augmenté de 5,4 % pour s’établir à 391 milliards de dollars en 2018, tandis que les importations en provenance d’autres sources que les États-Unis progressaient de 6,5 %, à 216 milliards de dollars. Parmi les principaux partenaires commerciaux du Canada autres que les États-Unis, les importations en provenance de l’Inde ont connu l’essor le plus marqué (30 %) en 2018, suivies des importations en provenance de la Corée du Sud (+12 %) et de l’UE (+12 %).

Tracteur faisant la récolte dans un champ de blé
Tableau 13 : Importations de biens, 2018
  Valeur des importations, 2018 (G$) Variation en valeur (%) Variation en volume (%) Variation de prix (%)
Total  607,2 5,8 3,3 2,4
Par produit        
Agroalimentaire et poisson 20,3 4,4 6,5 -2,0
Énergie 38,1 14,2 2,9 11,0
Minerais et minéraux métalliques 14,4 16,1 13,1 2,6
Produits métalliques et minéraux 41,5 1,4 -11,9 15,2
Produits chimiques, plastiques et caoutchouc 47,3 9,8 1,6 8,1
Foresterie, construction et emballage 26,9 5,6 1,1 4,4
Machines et matériel industriels 68,2 8,8 7,4 1,3
Matériel électrique et électronique 71,3 5,4 7,8 -2,2
Véhicules à moteur 113,8 0,2 2,3 -2,1
Aéronefs et autre matériel de transport 23,8 13,8 12,4 1,2
Biens de consommation 121,4 4,9 3,8 1,1
Par région et pays        
États-Unis 390,8 5,4    
Union européenne 63,5 11,8    
Chine 46,4 8,5    
Japon 12,7 -6,3    
Mexique 20,9 -1,9    
Corée du Sud 8,3 12,0    
Inde 3,9 29,6    
Reste du monde 60,7 4,0    

Source : Statistique Canada, tableaux 36-10-0020-01, 12-10-0126-01 et 36-10-0023-01; consultée le 24 juin 2019

Commerce des services

En 2018, les exportations canadiennes de services ont crû pour la neuvième année consécutive, avec un gain de 5,8 % (6,6 milliards de dollars), pour atteindre 121 milliards de dollars, tandis que les importations de services augmentaient de 4,2 % soit 5,8 milliards de dollars, à 146 milliards de dollars. Les exportations de services ayant fait légèrement mieux que les importations de services, le déficit du commerce des services a fléchi de 743 millions de dollars, à 25 milliards de dollars, en 2018. Néanmoins, le Canada a continué à enregistrer un déficit dans ses échanges de services avec toutes les grandes régions et la plupart de ses principaux partenaires commerciaux; près de la moitié de ce déficit est imputable aux États-Unis.

Par secteur

Les services de voyage représentaient près du quart des exportations de services en 2018 et constituaient à nouveau le secteur enregistrant la croissance la plus rapide, avec un gain de 8,1 %, pour atteindre 29 milliards de dollars. Les exportations de voyages personnels ont été derrière toute la progression de ce secteur (+9,9 %), tandis que les voyages d’affaires étaient en recul (-3,6 %). Les exportations de services de transport ont connu une augmentation modérée, soit de 4,9 %, à 18 milliards de dollars, le transport par eau avançant plus rapidement que le transport aérien.

Les exportations de services commerciaux ont continué d’être la composante centrale des exportations de services, représentant plus de 60 % du total. Contrairement à l’année précédente, les exportations de services commerciaux ont légèrement augmenté en 2018 (5,2 %, soit 3,6 milliards de dollars) pour atteindre 73 milliards de dollars.

Les gains ont été dominés par les services techniques, les services liés au commerce et les autres services aux entreprises (1,2 milliard de dollars, soit 10 %), les services financiers (1 milliard de dollars, soit 10 %) et les services de télécommunications, d’informatique et d’information (879 millions de dollars, soit 8,3 %), tandis que la baisse de 1,2 milliard de dollars des exportations de services professionnels et de conseil en gestion a annulé en partie cette progression.

Du côté des importations, les importations de voyages ont augmenté de 5,1 % pour s’établir à 43 milliards de dollars, les importations de voyages d’affaires et de voyages personnels augmentant à peu près au même rythme. Les importations de services de transport ont gagné 2,9 milliards de dollars (10 %) en 2018, près des deux tiers de l’augmentation provenant du transport par eau. Les importations de services commerciaux ont progressé beaucoup plus lentement que les exportations des mêmes services avec une hausse de 1,1 %, à 69 milliards de dollars. Les importations de services financiers ont diminué de 7,3 %, ou 895 millions de dollars, tandis que deux sous-secteurs plus modestes ont enregistré un taux de croissance à deux chiffres : les services de recherche et développement (+29 %) et les services personnels, culturels et récréatifs (+12 %). Les autres grands sous-secteurs n’ont enregistré que des variations mineures en 2018.

Tableau 14 : Commerce des services du Canada par secteur, 2018
  Exportations, 2018
(M$)
Variation
(%)
Importations, 2018
(M$)
Variation
(%)
Ensemble des services 120 773 5,8 145 804 4,2
Voyages 28 514 8,1 43 449 5,1
Voyages d’affaires 3 464 -3,6 5,434 5,4
Voyages personnels 25 052 9,9 38 016 5,1
Transports 17 854 4,9 31 572 10,0
Transport maritime 3 768 9,2 14 455 14,5
Transport aérien 8 388 5,9 12 720 6,5
Transport terrestre et autre 5 700 0,7 4 396 6,0
Services commerciaux 72 806 5,2 69 455 1,1
Services d’entretien et de réparation 2 510 26,3 986 3,6
Services de construction 300 8,7 294 6,9
Services d’assurances 2 168 10,3 5 394 9,0
Services financiers 10 839 10,3 11 410 -7,3
Services de télécommunications, d’informatique et d’information 11 471 8,3 6 239 -0,1
Frais d’utilisation de la propriété intellectuelle 6 270 12,5 15 317 -0,8
Services professionnels et de conseil en gestion 16 050 -6,9 14 479 2,6
Services de recherche et développement 6 759 0,3 1 612 28,5
Services techniques, services liés au commerce et autres services aux entreprises 12 918 10,1 10 258 2,3
Services personnels, culturels et récréatifs 3 522 7,3 3 468 11,5
Services gouvernementaux 1 598 0,8 1 329 5,0

Source : Statistique Canada, tableau 36-10-0021-01; consultée le 24 juin 2019

Par région

L’augmentation globale de la valeur des exportations de services provient principalement d’une progression de 2,8 milliards de dollars (4,4 %) des exportations de services aux États-Unis. La hausse des exportations de services commerciaux explique près de 65 % des gains faits dans ce secteur aux États-Unis, suivie des exportations de services de voyage. Les importations canadiennes de services en provenance des États-Unis ont elles-mêmes augmenté de 3,1 milliards de dollars (4,0 %) pour atteindre 79 milliards de dollars, principalement en raison d’une hausse des importations de services de voyage (1,6 milliard de dollars, ou 7,5 %) et de services de transport (1,2 milliard de dollars, ou 11 %). En raison de ces mouvements compensatoires, le déficit du commerce des services avec les États-Unis ne s’est creusé que légèrement en 2018 pour s’établir à 123 milliards de dollars.

Les échanges de services avec l’UE ont enregistré une hausse marquée, les exportations canadiennes augmentant de 1,5 milliard de dollars, soit 8,0 %, pour atteindre 21 milliards de dollars. La majeure partie de la hausse provient des services commerciaux, qui ont progressé de 1,2 milliard de dollars. Simultanément, les importations de services ont avancé légèrement, soit de 0,5 % ou 131 millions de dollars, à 26 milliards de dollars.

Une diminution des exportations de services et une augmentation des importations de services ont eu pour effet de creuser le déficit du commerce des services avec le Japon, qui a atteint 1,2 milliard de dollars. L’essentiel des mouvements du côté des exportations comme du côté des importations s’est produit dans les services de voyage.

En 2018, les exportations de services vers le reste du monde (RdM) ont augmenté de 7,8 % pour atteindre 32 milliards de dollars, principalement en raison d’une expansion des exportations de services de voyage. Cependant, les exportations totales de services ont diminué vers l’Australie (-15 %), la Corée du Sud (‑15 %), le Mexique (-7,1 %) et la Chine (-1,8 %). Du côté des importations, les importations de services provenant du RdM ont avancé de 6,7 % pour représenter 38 milliards de dollars, notamment sous l’effet d’une progression de 1,3 milliard de dollars des importations de services de transport.

Tableau 15 : Commerce des services par région, 2018
  Exportations (M$) Variation (%) Importations (M$) Variation (%) Solde (M$) Variation (M$)
Ensemble des pays 120 773 5,8 145 804 4,2 -25 031 742
Voyages 28 515 8,1 43 450 5,1 -14 934 11
Transports 17 854 4,9 31 571 9,9 -13 717 -2 030
Services commerciaux 72 805 5,2 69 455 1,1 3 350 2 811
Services gouvernementaux 1 598 0,8 1 328 4,9 270 -50
États-Unis 66 508 4,4 78 844 4,0 -12 336 -279
Voyages 11 096 8,1 23 318 7,5 -12 222 -795
Transports 8 322 2,0 11 274 11,5 -2 952 -997
Services commerciaux 46 661 3,9 43 759 0,6 2 902 1 513
Services gouvernementaux 428 3,4 493 3,1 -64 0
UE 20 590 8,0 26 111 0,5 -5 520 1 404
Voyages 3 764 2,1 6 672 -3,9 -2 908 347
Transports 4 069 6,1 5 749 8,6 -1 680 -220
Services commerciaux 12 519 10,8 13 394 -0,6 -875 1 299
Services gouvernementaux 239 1,3 296 9,2 -57 -21
Japon 1 475 -3,8 2 641 9,8 -1 166 -294
Voyages 435 -16,3 605 146,9 -170 -444
Transports 568 2,7 822 -6,4 -254 71
Services commerciaux 441 2,3 1 193 -5,5 -752 79
Services gouvernementaux 32 3,2 22 0,0 10 1
Reste du monde 32 200 7,8 38 208 6,7 -6 009 -89
Voyages 13 220 11,0 12 855 3,2 366 903
Transports 4 895 9,2 13 726 10,4 -8 831 -884
Services commerciaux 13 184 4,9 11 109 6,6 2 075 -80
Services gouvernementaux 899 -0,7 517 4,4 381  -30

Source : Statistique Canada, tableau 36-10-0014-01; consultée le 24 juin 2019

Avion en vol, camion-remorque et train

Chapitre 2.3

Performance de l’investissement étranger direct du Canada

Graphique virtuel tridimensionnel

Tour
d’horizon

Global economic performance
Long description
  Flux d'IED par industrie, 2018 (M$)
Total des flux nets 54,736
Énergie et extraction minière 5,776
Fabrication 17,719
Commerce et transports 7,632
Finances et assurances 4,261
Gestion de sociétés et d’entreprises 3,208
Autres industries 16,140
  Stock d'IED par région (M$)
Tous les pays 876,856
Amérique du Nord 438,443
Europe 329,438
Asie et Océanie 89,910
Amérique du Sud et Amérique centrale 17,328
Afrique 1,737
Global economic performance 2
Long description
  Flux d'IDCE par industrie, 2018 (M$)
Total des flux nets 64,277
Énergie et extraction minière 9,836
Fabrication 6,889
Commerce et transports 17,893
Finances et assurances 24,935
Gestion de sociétés et d’entreprises 6,215
Autres industries -1,491
  Stock d'IDCE par région (M$)
Tous les pays 1,288,869
Amérique du Nord 807,734
Europe 317,773
Asie et Océanie 88,923
Amérique du Sud et Amérique centrale 67,197
Afrique 7,190

Source : Statistique Canada, tableaux 36-10-0025-01 et 36-10-0008-01; consultée le 24 juin 2019

Longue description
  IDCE (Flux)
(Milliards de $)
IDE (Flux)
(Milliards de $)
IDCE (Stock)
(Milliards de $)
IDE (Stock)
(Milliards de $)
2007 69 125 515 512
2008 85 66 642 551
2009 45 26 631 574
2010 36 29 637 592
2011 52 39 675 603
2012 56 43 704 634
2013 59 71 778 689
2014 67 65 845 745
2015 86 56 1044 783
2016 93 48 1105 811
2017 10 32 1167 835
2018 64 55 1289 877

IED entrant au Canada

En 2018, les entrées totales d’IED au Canada ont augmenté de 70 % pour s’établir à 55 milliards de dollars, ce qui est diamétralement opposé à la tendance observée dans la plupart des autres économies développées. Cette forte avancée est due à une augmentation de 24 milliards de dollars (+262 %) de l’IED provenant de sources autres que les États-Unis, principalement de pays européens comme la Suisse et les Pays-Bas, tandis que les entrées d’IED provenant des États-Unis fléchissaient de 6,8 %. Le gain le plus important se situe du côté des fusions et acquisitions (FA), poste devenu positif en 2018 avec une augmentation nette de près de 20 milliards de dollars. Les bénéfices réinvestis ont aussi augmenté, de 3,0 milliards de dollars, tandis que les autres entrées d’IED ont légèrement diminué.

Par secteur, les fortes entrées d’investissement dans le secteur manufacturier canadien (+45 %) ont compensé les baisses survenues dans le secteur du commerce et des transports (-41 %) et celui des finances et des assurances (-13 %). En outre, les investissements dans les autres industries ont presque doublé. Après deux désinvestissements importants totalisant 9,3 milliards de dollars en 2017, les entrées dans le secteur pétrolier canadien sont redevenues positives en 2018, à hauteur de 5,8 milliards de dollars.

Homme traçant une courbe sur un écran virtuel
Tableau 16 : Entrées d’investissement étranger direct au Canada
Type d’entrées d’IED 2017
(M$)
2018
(M$)
Variation (%) Variation
(M$)
En provenance du monde        
Total des flux nets 32 226 54 736 69,9 22 510
Fusions et acquisitions -4 892 15 029 s.o. 19 921
Bénéfices réinvestis 23 055 26 069 13,1 3 014
Autres flux 14 062 13 638 -3,0 -424
Des États-Unis        
Total des flux nets 23 055 21 495 -6,8 -1 560
Fusions et acquisitions -4 315 4 314 s.o. 8 629
Bénéfices réinvestis 14 736 13 776 -6,5 -960
Autres flux 12 633 3 406 -73,0 -9 227
Du reste du monde        
Total des flux nets 9 171 33 240 262,4 24 069
Fusions et acquisitions -576 10 715 s.o. 11 291
Bénéfices réinvestis 8 317 12 294 47,8 3 977
Autres flux 1 430 10 232 615,5 8 802
Secteurs des entrées d’IED en provenance du monde        
Énergie et extraction minière -9 333 5 776 s.o. 15 109
Fabrication 12 222 17 719 45,0 5 497
Commerce et transports 12 856 7 632 -40,6 -5 224
Finances et assurances 4 891 4 261 -12,9 -630
Gestion de sociétés et d’entreprises 3 280 3 208 -2,2 -72
Autres industries 8 312 16 140 94,2 7 828

Source : Statistique Canada, tableau 36-10-0025-01; consultée le 24 juin 2019

Les avoirs cumulés en investissement direct (stock) des investisseurs étrangers au Canada ont augmenté de 42 milliards de dollars, soit 5,0 %, pour atteindre 877 milliards de dollars en 2018. Le stock d’IED ayant progressé un peu plus rapidement que le PIB nominal du Canada (+3,6 %) en 2018, le ratio du stock d’IED au PIB est passé de 39 % en 2017 à 40 % en 2018.

À l’échelle régionale, toutes les régions sauf l’Afrique ont vu leur stock d’IED au Canada augmenter en 2018. Le stock d’IED provenant de l’Amérique du Nord, soit des États-Unis, du Mexique et des Caraïbes, était en hausse de 5,2 % par rapport à l’année précédente et représentait exactement la moitié du stock total d’IED au Canada. Les États-Unis demeurent, de loin, le principal investisseur étranger au Canada, avec un stock d’IED totalisant 406 milliards de dollars en 2018.

Le stock d’IED entrant en provenance de l’Europe (4,9 %) et de l’Asie et de l’Océanie (4,2 %) a connu une expansion légèrement plus lente. En revanche, les stocks d’IED provenant d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale ont enregistré la progression régionale la plus rapide en 2018, soit à un rythme de 10 %, pour atteindre 17 milliards de dollars, presque entièrement grâce aux investissements brésiliens. Cependant, l’investissement en provenance d’Afrique a régressé de 12 %.

Pièces de monnaie avec graphiques financiers  en arrière-plan
Tableau 17 : Stock d’investissement étranger direct au Canada, par région
  2017
(M$)
2018
(M$)
Part, 2017 (%) Part, 2018 (%) Variation (%)
Ensemble des pays 834 757 876 856 100,0 100,0 5,0
Amérique du Nord 416 758 438 443 49,9 50,0 5,2
États-Unis 386 869 406 051 46,3 46,3 5,0
Bermudes 15 520 16 604 1,9 1,9 7,0
Îles Caïmans 8 002 8 912 1,0 1,0 11,4
Îles Vierges britanniques 3 011 2 928 0,4 0,3 -2,8
Mexique 2 696 2 730 0,3 0,3 1,3
Europe 314 006 329 438 37,6 37,6 4,9
Pays-Bas 101 861 106 706 12,2 12,2 4,8
Luxembourg 54 627 55 828 6,5 6,4 2,2
Royaume-Uni 46 988 50 353 5,6 5,7 7,2
Suisse 44 010 46 147 5,3 5,3 4,9
Allemagne 16 617 17 008 2,0 1,9 2,4
France 11 545 13 509 1,4 1,5 17,0
Irlande 7 100 8 094 0,9 0,9 14,0
Belgique 7 669 8 015 0,9 0,9 4,5
Asie et Océanie 86 269 89 910 10,3 10,3 4,2
Japon 28 162 28 871 3,4 3,3 2,5
Hong Kong, RAS de 20 075 21 802 2,4 2,5 8,6
Chine 16 226 16 959 1,9 1,9 4,5
Australie 9 296 9 682 1,1 1,1 4,2
Émirats Arabes Unis 3 156 3 441 0,4 0,4 9,0
Inde 2 723 2 561 0,3 0,3 -5,9
Corée du Sud 2 561 2 398 0,3 0,3 -6,4
Koweït 2 180 2 158 0,3 0,2 -1,0
Amérique centrale et Amérique du Sud 15 749 17 328 1,9 2,0 10,0
Brésil 13 185 14 628 1,6 1,7 10,9
Afrique 1 975 1 737 0,2 0,2 -12,1

Source : Statistique Canada, tableau 36-10-0008-01; consultée le 24 juin 2019

Par rapport à il y a dix ans, la répartition des investisseurs étrangers est légèrement plus diversifiée mais toujours dominée par l’Amérique du Nord et l’Europe.

La part des stocks d’IED détenue par l’Amérique du Nord a diminué de 3,1 points de pourcentage, en raison principalement de la baisse de la part des investisseurs américains, de 52 % en 2009 à 46 % en 2018, tandis que la part de l’Europe a progressé de 5,2 points de pourcentage dû à l’augmentation des investissements néerlandais et luxembourgeois.

Source : Statistique Canada, tableau 36-10-0008-01; consultée le 24 juin 2019

Longue description
  2009 2018
Amérique du Nord (en %) 53,06 50,00
Amérique du Sud et Amérique centrale (en %) 2,32 1,98
Europe (en %) 32,42 37,57
Afrique (en %) 0,42 0,20
Asie / Océanie (en %) 11,78 10,25

Au niveau sectoriel, plus de 40 % de l’augmentation globale du stock d’IED entrant au Canada en 2018 provenait de l’industrie manufacturière, qui a ajouté 17 milliards de dollars (+9,4 %) pour atteindre 202 milliards de dollars et a renforcé son emprise sur la première place avec une part de 23 % du stock total d’IED en 2018. L’investissement dans le secteur de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse a atteint des niveaux sans précédent l’an dernier, se multipliant par 26 pour passer de 182 millions de dollars en 2017 à 4,7 milliards en 2018. La croissance de l’IED dans le secteur des finances et des assurances, qui représentait environ le quart de l’expansion totale du stock d’IED en 2017, a vu sa contribution tomber à 7,5 % en 2018.

Le secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) est caractérisé par un coefficient élevé de R-D et constitue un important moteur de la croissance de la productivité. Bien que le stock d’IED dans le secteur des TIC au Canada ait progressé de 21 % pour atteindre 16 milliards de dollars en 2018, sa part du stock total d’IED est en régression depuis le début des années 2000, alors qu’elle est passée d’un sommet de 9,7 % en 2000 à seulement 1,8 % en 2018.

Machines de production
Tableau 18 : Stock d’investissement étranger direct au Canada, par industrie
  2017
(M$)
2018
(M$)
Part, 2017
(%)
Part, 2018
(%)
Variation (%)
Total, ensemble des industries 834 757 876 856 100,0 100,0 5,0
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 182 4 698 0,0 0,5 2 481,3
Extraction minière, pétrolière et gazière 173 700 175 543 20,8 20,0 1,1
Services publics 1 510 1 356 0,2 0,2 -10,2
Construction 3 566 4 300 0,4 0,5 20,6
Fabrication 184 915 202 352 22,2 23,1 9,4
Commerce de gros 72 166 78 084 8,6 8,9 8,2
Commerce de détail 34 253 33 979 4,1 3,9 -0,8
Transport et entreposage 13 702 14 219 1,6 1,6 3,8
Industries culturelles et de l’information 3 928 5 728 0,5 0,7 45,8
Finances et assurances 132 096 135 250 15,8 15,4 2,4
Immobilier, location et crédit-bail 12 820 15 032 1,5 1,7 17,3
Services professionnels, scientifiques et techniques 18 042 19 031 2,2 2,2 5,5
Gestion de sociétés et d’entreprises 172 286 174 756 20,6 19,9 1,4
Services d’hébergement et de restauration 3 964 4 343 0,5 0,5 9,6
Autres industries 7 627 8 186 0,9 0,9 7,3
Technologies de l’information et des communications (TIC)Footnote 15 13 275 16 060 1,6 1,8 21,0

Source : Statistique Canada, tableau 36-10-0009-01; consultée le 24 juin 2019

IED par pays investisseur ultime

En conformité avec les normes internationales, les statistiques sur les pays d’origine de l’IED ont habituellement été compilées par pays investisseur immédiat (PII), soit le dernier pays par lequel l’IED a transité avant d’entrer dans l’économie nationale. Bien que cette mesure soit appropriée pour évaluer les flux d’investissement direct et les fonds correspondants échangés entre pays, elle ne donne pas d’indication sur le pays d’origine réel de l’IED où se trouve l’investisseur final. Mesurer l’IED en fonction du pays investisseur ultime (PIU) vise à remédier à ce problème.

La part des États-Unis dans l’IED canadien mesurée selon le PIU est de 51 %, ce qui est supérieur à sa part de 46 % de l’IED mesurée selon le PII. Le Royaume-Uni, le Japon, la Suisse et le Brésil complètent la liste des cinq premiers au classement des PIU, tous ces pays se classant mieux en fonction du PIU que du PII. Par ailleurs, trois des cinq premiers pays au classement des PII, dont les Pays-Bas et le Luxembourg, occupent une place moins importante dans l’IED canadien selon le classement des PIU. Sous le classement des PIU, la Chine représentait 3,3 % de l’IED canadien (6e rang), alors que sous le classement des PII, elle n’en représentait que 1,9 % (96e rang).

Tableau 19 : IED au Canada par pays investisseur ultime (PIU) par rapport au pays investisseur immédiat (PII), 2017
Rang (PIU) Pays Part (%) Rang (PII) Pays Part (%)
1 États-Unis 51,2 1 États-Unis 46,3
2 Royaume-Uni 6,3 2 Pays-Bas 12,2
3 Japon 4,7 3 Luxembourg 6,5
4 Suisse 3,5 4 Royaume-Uni 5,6
5 Brésil 3,3 5 Suisse 5,3
6 Chine 3,3 6 Japon 3,4
7 Allemagne 3,2 7 Hong Kong, RAS de 2,4
8 Luxembourg 2,7 8 Allemagne 2,0
9 Pays-Bas 2,4 9 Chine 1,9
10 France 2,1 10 Bermudes 1,9

Source : Statistique Canada, tableaux 36-10-0433-01 et 36-10-0008-01; consultée le 20 juin 2019

Investissement direct du Canada à l’étranger

En 2018, l'IED présentait un tableau entièrement différent de celui des entrées. L’IDCE a reculé de 38 % pour s’établir à 64 milliards de dollars, sous l’effet d’une baisse de 48 %, soit 31 milliards de dollars, des FA ainsi que de désinvestissements atteignant plus de 15 milliards de dollars dans les autres postes.

La baisse de l’IDCE s’explique principalement par un repli de l’investissement aux États-Unis, en baisse de 60 %, à 33 milliards de dollars, attribuable au premier chef à un recul des FA (-77 %). Par contre, les flux d’IDCE vers le reste du monde ont augmenté de 48 %, ou 10 milliards de dollars (un gain presque entièrement imputable à l’augmentation des FA). En conséquence, la part de l’IDCE aux États-Unis ne représentait que 51 % des sorties totales d’IDCE en 2018, contre près de 80 % en 2017.

Par secteur, contrairement à l’année précédente, les investisseurs canadiens ont détourné l’investissement de tous les secteurs au profit du secteur de l’énergie et de l’extraction minière et celui de la fabrication, y ajoutant 13 milliards de dollars et 10 milliards de dollars, respectivement. Le commerce et les transports n’occupent plus le premier rang parmi les investisseurs canadiens, les flux d’investissement dans ce secteur ayant diminué de 68 %, à 18 milliards de dollars, en 2018. En conséquence, le secteur des finances et des assurances a ravi la première place puisque les flux d’IDCE y ont diminué relativement moins, soit de 12 %, à 25 milliards de dollars.

Tableau 20 : Flux d’investissement direct du Canada à l’étranger
  2017
(M$)
2018
(M$)
Variation
(%)
Variation
(M$)
Vers le monde        
Total des flux nets 103 591 64 277 -38,0 -39 314
Fusions et acquisitions 64 846 33 654 -48,1 -31 192
Bénéfices réinvestis 39 312 45 980 17,0 6 668
Autres flux -568 -15 358 s.o. -14 790
Aux États Unis        
Total des flux nets 82 492 32 944 -60,1 -49 548
Fusions et acquisitions 58 657 13 638 -76,7 -45 019
Bénéfices réinvestis 16 630 22 368 34,5 5 738
Autres flux 7 205 -3 061 s.o. -10 266
Vers le reste du monde        
Total des flux nets 21 099 31 331 48,5 10 232
Fusions et acquisitions 6 188 20 018 223,5 13 830
Bénéfices réinvestis 22 682 23 611 4,1 929
Autres flux -7 774 -12 297 s.o. -4 523
Secteurs des sorties d’IDCE        
Énergie et extraction minière -3 014 9 836 s.o, 12 850
Fabrication -3 558 6 889 s.o. 10 447
Commerce et transport 56 571 17 893 -68,4 -38 678
Finances et assurances 28 310 24 935 -11,9 -3 375
Gestion de sociétés et d’entreprises 9 439 6 215 -34,2 -3 224
Autres industries 15 842 -1 491 s.o. -17 333

Source : Statistique Canada, tableau 36-10-0025-01; consultée le 24 juin 2019

Le stock d’IDCE a augmenté pour la neuvième année d’affilée. Après un gain de 5,6 % l’an dernier, les investisseurs canadiens ont ajouté 122 milliards de dollars (+10 %) à leurs avoirs en investissement direct à l’étranger, qui a atteint un niveau record de 1 289 milliards de dollars en 2018, les stocks d’IDCE en Amérique du Nord et en Europe affichant une croissance à deux chiffres.

Par pays, les États-Unis demeurent la première destination des investisseurs canadiens, avec un stock d’IDCE de 595 milliards de dollars, soit 46 % du stock total d’IDCE à la fin de 2018. Le Royaume-Uni représente toujours la seconde destination en importance de l’IDCE, le stock de ce pays ayant gagné 12 % pour atteindre 109 milliards de dollars. Le Luxembourg, la Barbade et les Bermudes viennent compléter le tableau des cinq premières destinations. Le stock d’investissement canadien en Asie et en Océanie a augmenté relativement moins vite, avec une hausse de 4,3 %, pour atteindre 89 milliards de dollars en 2018. L’IDCE en Australie s’est légèrement contracté, mais le stock d’investissement dans les autres principales destinations asiatiques a augmenté plus rapidement que la moyenne de 10 %, la Chine, la RAS de Hong Kong et le Japon enregistrant tous des taux de croissance à deux chiffres. En revanche, les investisseurs canadiens ont réduit leurs investissements en Amérique du Sud et en Amérique centrale ainsi qu’en Afrique, soit de 1,0 % et 1,5 %, respectivement.

Les investisseurs canadiens ont accru leurs avoirs en investissement direct à l’étranger dans tous les secteurs, à l’exception du secteur de l’information et de la culture (recul de 6,2 milliards de dollars, à 38 milliards de dollars). L’IDCE dans le secteur des finances et des assurances a dominé le tableau avec une hausse de 53 milliards de dollars (+13 %), atteignant 471 milliards de dollars, la moitié de l’augmentation étant survenue aux États-Unis. Ce secteur représentait 37 % du stock total d’IDCE en 2018. Le stock d’IDCE du secteur du transport et de l’entreposage a enregistré la deuxième croissance en importance, avec un gain de 18 milliards de dollars, à 84 milliards de dollars, en 2018. Les autres secteurs qui ont connu une croissance significative de leur stock d’IDCE sont la gestion de sociétés et d’entreprises (+11 %), l’extraction minière, pétrolière et gazière (+5,4 %) et la fabrication (+11 %).

Tableau 21 : Stock d’investissement direct du Canada à l’étranger, par région
  2017
(M$)
2018
(M$)
Part 2017 (%) Part 2018 (%) Variation
(%)
Ensemble des pays 1 167 243 1 288 869 100,0 100,0 10,4
Amérique du Nord 719 020 807 734 61,6 62,7 12,3
États-Unis 524 976 594 994 45,0 46,2 13,3
Barbade 56 027 64 824 4,8 5,0 15,7
Bermudes 45 461 47 007 3,9 3,6 3,4
Îles Caïmans 40 245 39 624 3,4 3,1 -1,5
Bahamas 24 131 27 096 2,1 2,1 12,3
Mexique 19 534 22 495 1,7 1,7 15,2
Îles Vierges britanniques 6 415 9 617 0,5 0,7 49,9
Europe 287 802 317 773 24,7 24,7 10,4
Royaume-Uni 97 611 109 331 8,4 8,5 12,0
Luxembourg 81 692 90 069 7,0 7,0 10,3
Pays-Bas 34 647 36 475 3,0 2,8 5,3
Allemagne 9 162 10 481 0,8 0,8 14,4
Irlande 9 200 9 969 0,8 0,8 8,4
France 6 743 7 395 0,6 0,6 9,7
Asie et Océanie 85 232 88 923 7,3 6,9 4,3
Australie 31 926 31 205 2,7 2,4 -2,3
Chine 11 182 12 736 1,0 1,0 13,9
Hong Kong, RAS de 7 839 9 053 0,7 0,7 15,5
Japon 6 546 7 560 0,6 0,6 15,5
Amérique centrale et Amérique du Sud 67 889 67 197 5,8 5,2 -1,0
Chili 22 728 21 501 1,9 1,7 -5,4
Brésil 14 006 14 119 1,2 1,1 0,8
Pérou 13 566 14 246 1,2 1,1 5,0
Afrique 7 300 7 190 0,6 0,6 -1,5

Source : Statistique Canada, tableau 36-10-0008-01; consultée le 24 juin 2019

Tableau 22 : Stock d’investissement direct du Canada à l’étranger, par industrie
  2017
(M$)
2018
(M$)
Part, 2017
(%)
Part, 2018
(%)
Variation (%)
Total, ensemble des industries 1 167 243 1 288 869 100,0 100,0 10,4
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 2 140 2 412 0,2 0,2 12,7
Extraction minière, pétrolière et gazière 184 758 194 727 15,8 15,1 5,4
Services publics 38 042 44 551 3,3 3 5 17,1
Construction 2 218 3 153 0,2 0,2 42,2
Fabrication 93 444 103 271 8,0 8,0 10,5
Commerce de gros 23 279 25 316 2,0 2,0 8,8
Commerce de détail 12 752 13 060 1,1 1,0 2,4
Transport et entreposage 66 816 84 460 5,7 6,6 26,4
Industries culturelles et de l’information 44 201 37 989 3,8 2,9 -14,1
Finances et assurances 418 743 471 318 35,9 36,6 12,6
Immobilier, location et crédit-bail 72 251 77 803 6,2 6,0 7,7
Services professionnels, scientifiques et techniques 26 416 29 763 2,3 2,3 12,7
Gestion de sociétés et d’entreprises 154 172 171 311 13,2 13,3 11,1
Services d’hébergement et de restauration 3 343 3 595 0,3 0,3 7,5
Autres industries 24 668 26 141 2,1 2,0 6,0
Technologies de l’information et des communications (TIC) 17 774 18 975 1,5 1,5 6,8

Source : Statistique Canada, tableau 36-10-0009-01; consultée le 24 juin 2019