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Blogue internet

Quel est l’avenir de Google et du SEO?

Où Google nous ammène-t-il ? Entre sa grande diversification et la révolution de l’intelligence artificielle appliquée à ses services, qu’allons-nous devenir, utilisateurs, SEO et marketers ou éditeurs de sites et applis ? Un article d’Olivier Duffez, WebrankExpert

La diversification croissante de Google

Si, comme encore beaucoup de monde, vous pensez que Google est un moteur de recherche, il est temps de prendre un peu de recul… Nous sommes déjà très loin du temps où Google était effectivement un outil qui fournissait 10 liens vers des pages qui semblent répondre à notre demande. Comme je le détaille plus loin, une page de résultats n’a plus grand chose à voir avec celle de 1998, quand Google est né.

Mais surtout, la société Google a investi dans de nombreux domaines ; d’ailleurs, le moteur de recherche Google n’est aujourd’hui qu’un (gros) élément du holding Alphabet.

Par exemple, Google se développe dans les services cloud, la messagerie instantanée, mais aussi la santé connectée, la domotique, l’accès Internet par fibre/ballon stratosphérique/drones, la voiture connectée et même autonome, la robotique et même la prolongation de la vie humaine !

Alors, que va devenir Google dans les 10 ans à venir ? Je pense que l’idée « Google est partout » dans nos vies sera (malheureusement) encore plus vraie. Je n’imagine pas qu’il puisse être détrôné, que ce soit pas des concurrents ou des décisions de justice. Nous l’utiliserons encore plus pour obtenir toutes les informations et profiter de services de notre quotidien.

Mais ce qui peut nous inquiéter, c’est l’arrivée de Google dans le domaine de la santé. Pourrez-vous vraiment refuser de guérir de telle maladie ou améliorer vos performances physiques parce que ces services sont fournis par Google ?

A chaque fois qu’un géant d’Internet propose une nouvelle fonctionnalité en échange d’un accès encore plus grand à vos données personnelles (et même la façon dont vous vivez), que faites-vous ? Peut-être comme moi, vous résistez un moment en vous disant « ça ne va pas non ? jamais ! ». Et puis pas longtemps après, je craque et j’adopte aussi la nouveauté. Et ensuite ? Si elle est vraiment utile, je ne peux plus imaginer ne plus l’utiliser : c’est très difficile de revenir en arrière.

A quelle vitesse tout cela va-t-il changer ? Très vite certainement, même si parfois ça va « trop » vite. Je me rappelle encore l’impact de cette vidéo en février 2016, où l’on voit les progrès fulgurants des robots humanoïdes développés par Boston Dynamics, rachetée par Google fin 2013. Désormais, Google cherche à revendre cette société, sans doute car ses robots font trop peur à l’opinion publique…

Mais ce qui peut nous inquiéter, c’est l’arrivée de Google dans le domaine de la santé. Pourrez-vous vraiment refuser de guérir de telle maladie ou améliorer vos performances physiques parce que ces services sont fournis par Google ?

A chaque fois qu’un géant d’Internet propose une nouvelle fonctionnalité en échange d’un accès encore plus grand à vos données personnelles (et même la façon dont vous vivez), que faites-vous ? Peut-être comme moi, vous résistez un moment en vous disant « ça ne va pas non ? jamais ! ». Et puis pas longtemps après, je craque et j’adopte aussi la nouveauté. Et ensuite ? Si elle est vraiment utile, je ne peux plus imaginer ne plus l’utiliser : c’est très difficile de revenir en arrière.

A quelle vitesse tout cela va-t-il changer ? Très vite certainement, même si parfois ça va « trop » vite. Je me rappelle encore l’impact de cette vidéo en février 2016, où l’on voit les progrès fulgurants des robots humanoïdes développés par Boston Dynamics, rachetée par Google fin 2013. Désormais, Google cherche à revendre cette société, sans doute car ses robots font trop peur à l’opinion publique…

Pour savoir vers où Google se dirige pour les années à venir, on peut chercher du côté de ses dirigeants fondateurs. Ils sont parmi les plus fervents adeptes du transhumanisme et mettent toute la puissance de leur entreprise au service du développement de ce mouvement. On en parlait ici déjà en 2014, sous le terme « neuro révolution ».

Prêts pour votre 1er implant Google?

Et le SEO dans tout ça?

Malgré tous les changements des dernières années, l’optimisation du référencement pour Google reste totalement incontournable pour la majorité d’entre nous. Non, contrairement à ce qu’on lit tous les ans, le SEO n’est pas mort : il est en perpétuelle évolution. Ceux qui annoncent sa mort sont généralement ceux qui n’arrivent pas à s’adapter à de tels changements.

J’ai, par exemple, vu de nombreuses personnes ne pas réussir à « survivre » à Penguin, l’algorithme de Google qui pénalise les stratégies SEO artificielles, notamment les backlinks. Il faut dire que c’était leur méthode qui était totalement remise en question.

Alors, comment anticiper les futures mises à jour de l’algo Google?

Pour la partie « traditionnelle » du référencement, à savoir la visibilité dans les pages de résultats de Google (SERP), je vous conseille de passer de « combien j’ai obtenu de visites ce mois-ci ? » (ou « sur combien de mots-clés suis-je positionné ? ») à « combien de fois ai-je réussi à satisfaire l’internaute avec mon site/appli ? ». Il faut placer la satisfaction du visiteur au centre de vos préoccupations : ça n’a jamais été un aussi bon conseil qu’en ce moment.

Comment améliorer son référencement aujourd’hui d’une façon qui restera efficace plus tard ? Le trio technique/contenu/notoriété constitue toujours les piliers du SEO, mais vous devez considérer l’expérience utilisateur comme aussi importante, si ce n’est plus, que ces 3 fondamentaux. Concrètement, vous devez :

  • vous assurer d’être irréprochable dans ce qui est (relativement) facile : les aspects techniques du référencement naturel ;
  • produire du contenu qui soit largement meilleur que celui des concurrents (10 fois meilleur comme le conseille Rand Fishkin) ;
  • viser le long terme en développant une marque. Pour montrer à Google qu’elle est forte, les internautes doivent l’utiliser dans leurs requêtes, combinée à vos mots-clés. Ainsi, vous résisterez à la plupart des updates de Google ;
  • et surtout : vous baser sur les besoins des utilisateurs (en amont) et vérifier que votre site leur apporte la bonne réponse (en aval).

Concrètement, si vous n’avez pas des outils pour digérer les nombreuses données qu’un référenceur doit manipuler, vous allez rester sur la touche… Pour ma part, je crois beaucoup à l’analyse des données (big data) qui permet au minimum de gagner un temps fou (même pour les experts SEO) et parfois de découvrir des optimisations impossibles à trouver sans l’appui des outils. Par exemple chez My Ranking Metrics (dont je suis cofondateur), nous avons développé plusieurs algorithmes « maison » dans notre outil d’audit SEO qui permettent entre autres de lister les optimisations à faire dans l’ordre de leur rentabilité décroissante…

Ce qui caractérise les 5 dernières années, et préfigure les 10 suivantes, c’est l’arrivée massive de l’intelligence artificielle (IA) à tous les étages de l’algorithme de Google. On l’a très bien vu avec Panda et ensuite Penguin : l’algo « apprend » ce qu’est un site de qualité ou un profil de liens naturels, ce qui lui permet de repérer les cas artificiels.

Il va y avoir désormais de l’IA partout, d’ailleurs Google a recruté les meilleurs spécialistes mondiaux (et racheté DeepMind, une société en pointe sur le sujet, qui a par exemple battu le champion du monde du jeu de go).

Par exemple, l’algo peut apprendre les caractéristiques d’un titre de page qui plait aux internautes. Pour l’instant, en phase d’apprentissage, il a encore besoin de s’appuyer sur des données du comportement des internautes (taux de clics, etc.). Mais plus tard, peut-être qu’il saura tout deviner en fonction du contexte, aussi complexe soit-il.

Un autre changement à prendre en compte, c’est à quel point les pages de résultats se sont transformées. Saviez-vous qu’il existe plus de 80 fonctionnalités dans les SERP de Google ? Comprenez bien une chose essentielle : Google ne cherche pas à trouver la meilleure page (la vôtre !) qui réponde à la demande de l’internaute. Il cherche à répondre à la demande de l’internaute : s’il peut le faire directement dans les SERP, il le fait. Tant pis si cela ne génère plus aucun trafic vers des sites web qui proposent aussi la réponse…

D’ailleurs, le dernier point que j’aimerais aborder dans cet article sur le futur du SEO, c’est le développement des chatbots. Je pense que dans les 10 ans à venir, il sera de plus en plus fréquent que nous discutions avec Google ! Nous demanderons à son « assistant » toutes sortes d’informations et de services (testez Allo, c’est un aperçu du futur). Là aussi, tant qu’il a besoin de répondre en renvoyant l’utilisateur vers un site ou une appli, il y a du « SEO » à faire. Mais quand il peut s’en passer…

A propos d’Olivier Duffez

Olivier Duffez est consultant en référencement, il est le créateur de Web Rank Expert et WebRankInfo.com.

Pour en connaître plus sur le SEO, je vous propose aussi de lire l’article suivant :

Si vous avez des questions pour la conception d’un nouveau site web, n’hésitez pas à nous contacter!

juin 2018 | Internet

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